L ENFANT PAVE

Dans ma constellation c est la consternation
je ne vois qu une alternative, c est l ducation mass information.
Essaye de peser dans le biz, c est la seule perspective.
Dans les t tes d humains des rotatives.
Dans Souverain-tox la d rive l espoir a pris ce trop plein d illusoire.
Li ge-Palais sur la rive. Abandonnant la ville comme un d potoir.
Ca tache, a tache sur les trottoirs,
a drache, a drache dans les m moires.
Passe par Li ge a foire.
Trop de travaux inutiles dans trop de villes, trop de vies en p rils.
La fin du monde a commenc Tchernobyl.
L enfant devin pas Nostradamus
dans mon rap pas d eau que du vin quand j affronte le p ril urbain
a pue l asphyxie en occident
Y a pourtant tant de galaxies et tant de figurants
Tant de figurants dans le p ril urbain


SEG

Et si faut remettre une couche fais-nous confiance y a mati re profusion
Arrogance et rap en totale fusion
Intrusion sur l chiquier, rien foutre que tu sois choqu (e)
M me si le jeu est compliqu , je me dois d y tre impliqu
Le droit de r pliquer on le demande plus on le prend, et ce qui surprend,
c est qu cette poque y a de moins en moins d adh rents
de plus en plus de figurants, un troupeau de moutons errants.
Nous on se rend pas, on marche droit mais en dehors des rangs.
Comment ne pas devenir ce que l on pr tend que vous tes
tout en tentant de survivre et en relevant la t te ?
Les manches retrouss es, les mains sales, le visage clabouss
par toute la merde dans laquelle vos graines ont pouss


AKRO

Mon desiderata, ne plus tre d shydrat
Depuis longtemps assoiff , j embrasse le mic comme un troph e
Bien chauff , je pr pare mon ascension
Ma version originale et pas de chiante fiction
Ma vision est celle d un type qui r dige, canalise son vertige
Fils prodige berc au rap depuis plus de 10 piges
Tu n gliges ? mon D.J. frappe sec
M diath que, discoth que, rendez-vous au sound-check
On maltraite car les tra tres ont des combines
Se glissent dans ton estime, deviendraient presque intimes
Ma team est la dream-team de la rime, la sonatine de l ab me
Dans ton pied j ai mis l pine, attention si tu pi tines
T as tra n , je me suis entra n
R sultat tu fumes du henn , je compte la monnaie
Je compte sur moi, ma chance et mon flair,
mes pairs et mes fr res, fous pas ton nez dans nos affaires


KAER

Faut que t arr te quand ta politique s emballe, s exalte
et pas de solutions sur l asphalte.
Le m me probl me, le m me dilemme
leur sale bar me amplifie le ph nom ne
d exclusion, trop de vies misent en p ril
dans ma ville: autant de talents que de terrils.
Intoxiqu s par les odeurs, les fum es
des fournaises o trop de vies se sont consum es,
on tente juste d assumer enfin une vie normale.
Aspirer ce qu on r ve, il y a quoi de plus normal ?
Mon instinct animal m est n cessaire,
dans cette haute tension sociale o rien ne diff re
depuis les ann es noires, la crise a encore
des beaux jours devant elle, le d cor me le rappelle
tous les jours, je compte rebours pour exploser demain.
Survivre dans le p ril urbain.


BALO

Soyons r alistes, exigeons l impossible,
luttons pour ce que l on n a pas, prenons l inaccessible.
M me si il y a p ril en la demeure, que la flemme demeure,
la flamme se meurt, laisse se propager la tumeur.
Ressens la teneur du rap de l indigent
fustigeant les dirigeants, cette politique corrigeant
les opposants ce fonctionnement inh rent aux ignorants,
qui me classe, moi et mon clan, dans les rangs des bellig rants.
Ma parade face l tat policier
n est que l autogestion, l autod fense, l autonomie.
Donc quoi!? Soyons leaders de nos opinions,
prenons la diff rence comme trait d union
pour ne plus que l histoire se r it re,
pour que mon rap contestataire fasse r agir les r actionnaires.
Pose, pose un b mol, propose une clef ceux que le syst me immole,
qui tentent de rayer les valeurs du pass au D tol,
faire le nettoyage par le vide, sortir de l inertie
de cette parano ambiante et de cette bureaucratie,
qui tente de faire croire que le fonctionnement actuel
est celui pour lequel les gens ont vot !
Et pourquoi le saboter ? Parce que faute d avoir le droit de voter,
on tente de s immiscer, donner notre avis au M.I.C.
Clamer que la politique grande chelle n est qu un folklore,
palissade des lobbies de pouvoir qui explorent
les limites humaines l extr me,
voir jusqu o on peut s organiser face aux dilemmes.
Peuple d automates, mais j en vois les stigmates
au-del des fissures et des br ches que colmatent
ces lus tous fringants qui se pavanent en beuglant.
Mais pour eux mon slogan reste cinglant :
Clandestins Laeken, Fabiola Vottem,
ton syst me je ken, ses projets, ses bar mes.
L opium du peuple, le ch mage et le shit
le sexe et les vid o-clips de quoi tu flippes!?
Il neige sur Li ge des flocons d alu.
Sous le nez des lus, l h ro suit sa plus-value.
Ce qui me pousse clamer que le d sordre est voulu,
plus que jamais, le d sordre est voulu.